samedi 24 novembre 2012

Un tango du diable - Hervé Jubert

Où l'on retrouve Roberta Morgenstern, la sorcière un peu empâtée, et son jeune collègue du Bureau des Affaires Criminelles, le fougueux mais maladroit Clément Martineau...
Le Quadrille des assassins s'ouvrait par une scène de viol particulièrement explicite, qui pouvait choquer les plus jeunes lecteurs de cette collection pour adolescents. Dans Un tango du diable, Hervé Jubert remet le couvert, avec un meurtre d'entrée, mais surtout une autopsie peu ragoûtante. Je ne sais exactement quel est l'âge visé par la collection Wiz d'Albin Michel, mais faites la même chose dans un film et je ne suis pas sûr que la pellicule soit autorisée pour tous publics.
Une fois ce problème récurrent souligné, laissons-nous happer par le savoir-faire d'Hervé Jubert, qui nous entraîne dans une folle course-poursuite dans Bâle, sur les traces du Baron des Brumes, un meurtrier en série qui tue ses victimes selon différentes techniques de torture issues d'époques passées. Roberta et Clément n'auront de cesse de l'arrêter, même si Martineau, influencé par son chef Floud — qui brigue le poste de maire — évolue peu à peu dans ce roman, et pas dans le bon sens. De jeune homme fougueux, tête en l'air et amoureux transi, il se transforme en enquêteur raide et xénophobe. Il faut dire que tout est fait pour que la population de Bâle suive son exemple : par une savante relecture de l'histoire, Floud et ses acolytes, des sorciers issus du même Collège que Roberta, mettent les méfaits du Baron des brumes — qui se révèle être un golem — sur le compte des gitans qui peuplent la Basse Ville. Et cette pluie qui ne cesse de tomber...
Il n'y a pas un temps mort dans ce livre, au cours duquel nous faisons la connaissance d'une foule de personnages tous plus hauts en couleur les uns que les autres. On est assurément dans un monde de carton-pâte, mais l'auteur l'assume avec un plaisir communicatif et une gouaille contagieuse. Qui plus est, son univers évolue, à l'image de ses deux protagonistes, Roberta, bien plus charnelle que dans le premier tome, et Martineau, plus complexe qu'un simple gaffeur. Cette évolution est une garantie que l'auteur ne s'est pas contenté de reproduire la recette à succès du premier tome. Mais, s'il est bien quelque chose qu'Hervé Jubert, dans Un tango du diable, a gardé du Quadrille des assassins, c'est le vrai plaisir de lecture qu'il offre, aux adolescents comme aux adultes.

L'adieu au Roi

Très loin, là-bas, par-delà les monts du Cheval d'Orage, l'Aeland était le dernier comté du royaume. Les habitants n'avaient qu'une joie : leurs enfants. Mais les gobelins vinrent construire un grand château noir. Et les enfants disparurent. On dit que là où ils étaient, ils n'étaient pas trop malheureux. Ils savaient bien qu'ils atteindraient la Mesure. Alors ce serait la fête et ils partiraient pour la Verte Campagne, où ils seraient heureux à jamais. Pour eux, le temps s'était comme endormi. Ailleurs, l'histoire devenait folle. Les gens fuyaient sur la terre dévastée. Quand la famille fut surprise par les démons, maman dit à sa fille de sauter. Avec les autres, elle se cacha dans les roseaux. Les rêves leur dirent d'aller à la tour abandonnée. Le pays était démantelé, les pouvoirs perdus. Mais les enfants renaîtraient. En ces jours de désolation apparaîtrait une fraternité de libérateurs nés du sang des légendes et venus proclamer la gloire de la terre.
Voici le résumé de la première nouvelle de ce recueil en hommage à Tolkien

jeudi 22 novembre 2012

Sébastien Farrauto photographie

Je vous présente le photographe attitré de Faérïe, lui seul a la permission d'immortaliser le Petit Peuple et ses serviteurs dans notre monde...

mardi 20 novembre 2012

Le bréviaire du Hobbit - David Day

L'imagination extraordinaire de Tolkien a donné la vie à de drôles de petits monstres : les Hobbits. Plus petits que les nains, trapus, dotés de grands pieds poilus, ils vivent en troglodytes dans des terriers aménagés. Plus célèbres pour leur cuisine que pour leurs faits d'armes, ils détestent la magie et ne s'éloignent que très rarement de leur territoire.
En hommage à l'oeuvre de Tolkien, David Day nous dévoile tout des goûts, des habitudes et du langage de ces créatures attachantes. Superbement illustré par Lidia Postman, artiste hollandaise de renom, Le Bréviaire du Hobbit est une invitation au voyage au pays des contes et des légendes. Explorant le réseau verbal subtil que J.R.R.; Tolkien a délicatement ciselé entre les lignes de BILBO LE HOBBIT et du SEIGNEUR DES ANNEAUX, David Day, enquêteur prodige au pays des Hobbits, met à jour la myriade de jeux de mots, d'énigmes, de sens cachés et d'associations mythiques qui se cache sous la surface de cette palpitante saga. Mystérieux pour le non-initié, enchanteur pour le lecteur enthousiaste de Tolkien, LE BREVIAIRE DU HOBBIT ne peut qu'accroître le plaisir du lecteur quand il pénètre dans cet univers sombre et mystérieux.

Concours Unseelie

Un concours d'une super boutique ici

dimanche 18 novembre 2012

La vengeance du bois

Mike est un artiste. Enfin, il se considère comme un artiste. Son truc, c'est de modeler des visages en pâte polymère sur des morceaux de bois. Pour se faire, étant totalement dénué de la moindre once d'imagination, il pille sans vergogne le travail d'autres artistes tel que Brian et Wendy Froud, Jill Willich ou Lorell Lehman... Comme aucun visage particulier ne lui vient quand il ferme les yeux, il pioche allègrement dans leur portfolio dégotté sur le net. Il ne créé pas, il reproduit, il plagie... Mike n'a pas le moindre respect du Petit Peuple, pour lui, ce n'est qu'un attrape-nigaud, conte pour enfant, hallucination de hippie écolo. Mais ça lui fournit sa croûte. Mike n'a pas non plus le respect de la Nature. Il se promène souvent en forêt mais pas pour l'admirer. Il scrute attentivement les arbres pour trouver ses cadavres sylvestres. Il regarde les branches, lorgne les racines, observe les écorces. Il arrache et mutile sans regrets les arbres. Il fait pleurer la sève, piétine les champignons, écrabouille les mousses. Il n'est pas là pour méditer ou s'émerveiller. Le temps c'est de l'argent et il n'en a pas à perdre. Mike revient toujours de ses excursions avec son grand sac rempli. Il met ses trouvailles à sécher puis choisi son prochain sujet. En une heure, le modelage est fini, aucune fantaisie n'est permise. La peinture est torchée en 30 minutes puis il vend le résultat à des prix prohibitifs sur son site sous l'appelation Vestiges de Faérïe. Il en a toujours été ainsi et cela aurait pû continuer longtemps...
Mais un soir, son atelier a bruissé d'un murmure étrange. Le bouillonnement de la sève sous l'écorce, le bruissement des feuilles, le vent qui siffle dans les branches n'auraient pû faire un son plus étrange et lugubre. Des chuchotis, des voix rauques, certaines gutturales, d'autres fluettes ont formé un conciliabule. Des ombres se sont penchées, des branches ont été serrées puis le calme est revenu.
Le lendemain, Mike est retourné travailler dans son atelier. Mais quelque chose n'allait pas, rien n'avait bougé mais des feuilles mortes trainaient par terre et de la condensation s'était formé sur la vitre. Il faisait froid pourtant le radiateur fonctionnait à plein régime. Il se sentait observé mais à chaque fois qu'il se retournait, il ne voyait personne. De temps en temps, un craquement ou un grincement le faisaient sursauter. Mais toujours personne. Quand il sortait de son atelier, il pouvait entendre de derrière la porte des chuchotements, des rires, quelquefois des pleurs. La nuit, la maison grinçait plus qu'auparavant comme si les poutres et les meubles s'ébrouaient. Du lierre se mit à pousser sur la façade, les arbres autour se firent plus touffus jusqu'à cacher entièrement la maison de la route. Des racines provoquèrent un éboulis dans la cave et des fissures apparurent sur les murs de la maison. Un épais tapis de feuilles mortes recouvrait le toit alors qu'aucun arbre ne le surplombait. Mike dût déboucher plusieurs fois les gouttières. La pelouse ne poussait plus, étouffée par une épaisse couche d'humus. Plusieurs petits cercles d'ammanites poussèrent dans le jardin. Pourtant, on était qu'en Août! Dans sa maison, de l'humidité apparut, de longues trainées noires coulèrent sur le papier peint, de la mousse poussa à la tête du lit, du lichen sur la cheminée qui ne suffisait plus à réchauffer l'atmosphère. A longueur de journée et bien qu'il soit seul, Mike sentait une présence dans son dos. Il crut voir plusieurs fois des silhouettes sombres se mouvoir à la périphérie de son regard mais sans jamais réussir à les surprendre. Tous les matins, il retrouvait la porte de son atelier entrebaillée même s'il l'avait fermé à clé. Un jour qu'il avait allumé sa cheminée, il se retrouva enfumé! Il éteignit rapidement le feu, ouvrit les fenêtres gonflées d'humidité pour évacuer la fumée et se mit à fourrager dans le conduit avec le tisonnier. Aussitôt, une avalanche se produisit! Une coulée de noix, de brindilles, de noisettes, d'aiguilles et de pommes de pins failli l'ensevelir... Les écureuils et les oiseaux s'y étaient mis aussi. La nuit, désormais, il dormait très mal, il faisait des rêves étranges où il se retrouvait perdu dans une forêt noire. Il se réveillait en sursaut pour entendre des grognements en provenance du jardin... Au réveil, il le retrouvait dévasté, le sol retourné, des centaines de traces d'animaux sauvages partout... Il n'allait plus en forêt depuis longtemps et n'avait plus aucun morceau de bois sur lequel modeler. De toutes façons, il ne vendait plus rien puisque le facteur ne pouvait atteindre sa maison à travers l'épais feuillage pour récupérer les colis. Il n'avait plus grand chose à manger et commençait à avoir des hallucinations. Il cru surprendre des lueurs malignes dans les yeux et des rictus sur ses visages modelés autrefois souriants. Il avait l'impression de grimaces furtives dans son dos et de regards appuyés, d'yeux qui suivaient ses mouvements. Il était sûr d'en avoir vu cligner des paupières. Il leur criait dessus, leur disait de le laisser tranquille puis il se barricadait dans sa chambre. Un soir, il entendit une voix derrière la porte. On aurait dit le raclement d'écorces l'une contre l'autre, de temps en temps un peu sifflante comme quand on souffle sur un brin d'herbe coincé entre les pouces.
"C'est toi qui l'a voulu, qui les a fait comme ça. Tu les as arraché à leur terre, les a torturé à des fins mercantiles. Tu t'es attaqué aux esprits élémentaires, aux êtres sylvestres, tu as enlevé des dryades à leurs frères végétaux centenaires. Sans elles, ils ont dépéri et ont été perdus, tellement de voix anciennes disparues à tout jamais. Certaines survivent encore un peu dans tes "créations", ce sont elles qui nous ont appelés, qui ont demandé notre aide. Elles t'entourent, te parlent, te supplient mais tu les ignores. Désormais, tu seras à leur service, tu ne partiras plus d'ici, ta maison est close et bien gardée, nous pourvoirons à tes besoins. Tu devras les écouter et elles parleront par ta voix. Tu seras leur gardien, leur âme déchue. C'est le poids de ton malheur et de ton orgueil."
L'on dit qu'il vit toujours dans la maison bien qu'on n'y voit jamais aucune lumière, qu'il est vêtu de haillons et recouvert de mousse. L'on dit qu'il est devenu fou, qu'il erre parfois dans son jardin, se tenant la tête entre les mains en gémissant, puis que lorsque la nuit tombe, il se glisse furtivement par le soupirail de la cave. C'est la maison perdue au milieu des bois, vous aurez du mal à la trouver, le chemin n'est plus utilisé et il a disparu parmi les fougères et les ronces. Et si vous la trouvez, vous l'entendrez peut-être gémir à moins que ce ne soit juste le hurlement du vent dans les hautes branches.

Beowulf - John Howe

 
Beowulf: Un héros de légende revisite un des plus importants poèmes épiques de la littérature anglo-saxonne. Ces aventures de Beowulf, adaptées par Nicky Raven, restent agréablement fidèles au poème original. Rien à voir avec les deux récentes adaptations cinématographiques! On y retrouve les trois combats légendaires du héros: la lutte contre le monstre Grendel, l’attaque de la sorcière et l’affrontement du dragon des Goths. Pour que nous comprenions comment cette épopée est arrivée jusqu’à nous, le texte est précédé d’un rapide historique du manuscrit et de la légende germanique qui a inspiré le poème. À noter que, quoique présenté sous forme d’album jeunesse et magnifiquement illustré à l’aquarelle, à l’encre et au crayon de couleur par John Howe, ce livre contient quelques passages déconseillés pour de jeunes enfants
 

vendredi 16 novembre 2012

Le livre secret des nains - Quenot, Civiello

Pourquoi avons-nous oublié les Nains ? Pourquoi ne les entendons-nous plus le soir dans les montagnes, les bois, les collines, frapper la roche pour nous parler ou nous avertir de quelque danger ? Les nains sont là, pétris dans la terre et la roche, vivant des vies si différentes de la notre et tellement plus longues que nos deux espèces ne peuvent se rencontrer que de manière inéfable...

mardi 13 novembre 2012

Faërie - JRR Tolkien

Faërie n'est pas réellement un livre à part dans l'Univers de Tolkien et ont trouvera dans ce livre 3 contes, "Le Fermier Gilles de Ham", "Smith de Grand Wootton" et "Feuille de Niggle", qui composent un peu plus de la moitié de l'ouvrage et qui comportent tous la "patte" du Maître. Ces 3 contes devraient plaire aux "petits" comme aux "grands" enfants que nous sommes tous, amateurs de Fantasy...
La seconde partie est une discussion entre Tolkien et le lecteur sur sa vision et sa définition du "Conte de Fées" un peu à la façon d'un "Psy" qui lui aurait demandé de s'allonger sur le divan et de lui parler de sa vision (parfois acerbe) de la Fantasy. Elle permettra aux fans de Tolkien (que je suis) de mieux cerner la personnalité de l'auteur ainsi que sa façon (parfois très originale) de voir les choses.
Cet ouvrage est donc assez particulier dans sa construction et les 3 premiers contes nous replongent dans l'univers du bon vieux "Tom bombadil", une vieille connaissance des lecteurs du Seigneur des Anneaux et qui est peut être une des seules fautes commises par le réalisateur Peter Jackson dans son adaptation cinématographique puisque Bombadil a disparu de l'histoire à l'écran...
Bref, un bon recueil de contes pleins de Poésie à lire au coin du feu pour soi ou à ses enfants et un bonus (de 80 pages !) sur la personnalité et la vision de Tolkien très différent de la première partie mais qui plaira aux fans.

Bilbo le Hobbit - David Wenzel

La bande dessinée de Wenzel et Dixon reste actuellement la meilleure adaptation de Bilbo le Hobbit, et sans doute la plus respectueuse de l'œuvre originale de Tolkien.
La partie "textuelle" a été retranscrite avec beaucoup d'intelligence. On peut ainsi constater que Dixon a le plus souvent repris le texte original, avec parfois quelques simplifications au niveau des descriptions.. mais sans jamais supprimer un élément dommageable pour la compréhension ou l'appréciation de l'histoire. D'ailleurs, ce qui a été supprimé dans le texte peut le plus souvent être retrouvé dans les dessins de Wenzel (par exemple la description des nains, la couleur de leurs capuchons, etc.).
 
La couverture de cette énième édition est clairement meilleure que celle éditée il y a quelques années par "Vents d'Ouest". Ici, elle est bien signée par Wenzel et cela donne donc une idée claire de la "patte" graphique de l'illustrateur - un style que j'apprécie beaucoup, car mignon et sans fioriture.
Si vous souhaitez faire découvrir Tolkien à un jeune enfant, cela peut éventuellement être une option intéressante. Les illustrations étant sympa et les textes assez fidèlement retranscrits, le fan de Tolkien ne se sentira pas trahi.

dimanche 11 novembre 2012

La reine des glaces - Miss Clara

Un jour, le miroir maléfique de la Reine des Glaces se brise et se répand sur Terre en des milliers d'éclats de verre. Key et Freya, deux jeunes enfants, sont les meilleurs amis du monde. Mais lorsqu'un éclat du miroir se loge dans l' il de Key, leur amitié va en être bouleversée. Envoûté par la Reine des Glaces, Key disparaît avec elle. Freya décide alors de partir à la recherche de son ami. Aidée par d'étonnants animaux et d'étranges personnages, elle brave froid et dangers, et parvient au palais de la Reine des Glaces pour sauver son ami.

vendredi 9 novembre 2012

Le quadrille des assassins - Hervé Jubert

Londres, fin du XIXè siècle. Une jeune femme est sauvagement éventrée dans une allée de Whitechapel. Tout porte à croire que Jack l’Eventreur est de retour. Mais il ne s’agit que d’un décor. Nous sommes ici dans une ville « historique », recrée de toutes pièces, comme d’autres grandes capitales mondiales, pour le plaisir des touristes. Roberta Morgenstern, sorcière extravagante spécialisée dans les enquêtes criminelles, et son assistant Clément Martineau, fraîchement sorti de l’école de police, mènent l’enquête à travers le temps. La traque aux indices les entraîne en un tourbillon d’époques et de lieux différents, du Paris moyenâgeux à la Venise du XVIIè siècle en passant par le Mexique des Aztèques.
Tout semble désigner le richissime comte Palladio, inventeur des villes historiques. Mécontent du pacte d’immortalité qu’il a signé avec le Diable, Palladio a décidé de « ressusciter » un quadrille d’assassins célèbres afin d’intenter un procès au prince des ténèbres.

Catalogue d'objets introuvables - Roger Carelman

Pour la pêche au requin, n'est-il pas indiqué d'avoir un appât simulant un morceau dont les squales sont friands, une jambe, par exemple ? Un crâne chauve ne s'accommoderait-il pas d'un peigne courbe muni seulement à ses extrémités de dents pour coiffer la couronne de cheveux qui le sertit ? Et quoi de plus pratique qu'une " jeannette " en forme de main pour repasser des gants, ou un parasol transparent afin de ne rien perdre du paysage ? Logique, non ? Holà, diront les gens après réflexion, on ne repasse pas les gants et un tel parasol ne remplirait nullement son office. N'empêche que, le temps d'un coup d'oeil au Catalogue d'objets introuvables, on a failli croire à leur existence. Et il ne reste plus qu'à rire de s'être laissé prendre aux pièges tendus par la fantaisie ingénieuse de Carelman. Du logique à l'absurde, dans un glissement insensible et rapide, il étonne, inquiète, incite à rêver. C'est pour avoir rêvé lui-même devant les dessins d'un vieux catalogue de la Manufacture d'Armes et Cycles de Saint-Etienne que Carelman a dessiné ces objets familiers et insolites, accompagnés d'une légende dont la grave rédaction renforce la cocasserie de ce Catalogue débordant d'invention et de malice.

Indiana Jones junior et la météorite sacrée

Pour apaiser les Esprits de la banquise, Indiana doit porter la Pierre noire jusqu'à la Montagne sacrée… Lourde responsabilité, d'autant qu'un chasseur de renards bleus est prêt à tout pour lui dérober la précieuse météorite ! Entre glaciers et cascades gelées, Indy va connaître l'enfer blanc…

Indiana Jones Jr et le dragon chinois

Parti en Chine sur les traces de Marco Polo, Indiana se retrouve en possession d'une précieuse statuette en or : l'objet de toutes les convoitises ! En fait de voyage d'études, le jeune aventurier doit faire face à un milieu particulièrement hostile : révolutionnaires au couteau entre les dents, escrocs sans pitié, membres de sociétés secrètes… Sortir vivant de cet enfer représente un véritable défi. Comptons sur le jeune Indy pour le relever…

Johnny et les morts - Terry Pratchett

Johnny Maxwell a 12 ans et vit dans la petite ville anglaise de Blackbury. Ses parents sont en période de crise conjugale et le laissent souvent seul. Ses copains sont Bloblotte, qui a des problèmes de poids et pirate des jeux vidéo, Bigmac, le dernier skinhead de Blackbury qui habite l'immeuble le plus affreux de la région et Pas-d'man, qui est noir mais qui ne dit jamais man.
En traversant le vieux cimetière de Blackbury, Johnny s'aperçoit qu'il voit les morts et peut leur parler. Il leur apprend que la municipalité vient de vendre le cimetière à un promoteur pour y construire un immeuble de bureaux, et leur montre ce qu'est devenu le monde en 1992.

Le nom du monde est forêt - Ursula Le Guin

Davidson, le capitaine, sait ce qu'il a à faire. La Terre manque de bois ; Athshe, la planète-forêt, en fournit autant qu'il faut. Les créâtes, ces singes verts, abattent les arbres sous les ordres de Davidson. Athshe deviendra un vrai paradis et les créâtes n'en profiteront pas.
 Le seul qui les protège, c'est Lyubov, ce crétin de spé. Il a sauvé l'un deux, Selver, qui renâclait parce qu'on avait tué sa femme. Un comble ! Et maintenant Selver et quelques autres ont fui dans la forêt ; ils sont un peu moins rêveurs ; ils deviennent violents, commes les umins. Mais le pire, c'est que la Terre entre dans la Ligue des Mondes et qu'il faut arrêter le massacre. Et Selver songe à se venger en chantant. Alors là, non ! non ! NON !

Ursula Le Guin, née en 1929, est la fille de l'ethnologue Theodora Kroeber. Depuis des années, elle occupe dans la S.F. une place à part : sans méconnaître les cauchemars ambiants, elle édifie des univers chatoyants où des personnages étrangement sereins s'essaient à tenir compte des autres, à respecter leurs particularités, à vivre ensemble tout simplement. Elle a obtenu le prix Hugo en 1975, pour son roman les Dépossédés.

Bilbo le Hobbit - J R R Tolkien

Bilbo, comme tous les hobbits, est un petit être paisible. L'aventure tombe sur lui comme la foudre quand le magicien Gandalf et treize nains barbus viennent lui parler de trésor, d'expédition périlleuse à la Montagne Solitaire gardée par le grand dragon Smaug, car Bilbo partira avec eux ! Il traversera les Terres Solitaires et la forêt de Mirkwood dont il ne faut pas quitter le sentier, sera capturé par les trolls qui se repaissent de chair humaine, entraîné par les gobelins dans les entrailles de la terre, contraint à un concours d'énigmes par le sinistre Gollum, englué dans la toile d'une araignée géante... Bilbo échappera cependant à tous les dangers et reviendra chez lui, perdu de réputation dans le monde des hobbits, mais riche et plus sage. Bilbo le hobbit, un grand classique de la littérature fantastique moderne.

Avec la sortie de Bilbo au cinéma le 12 décembre, je me devais de relire ce classique. J'avoue l'avoir volé au Cdi de mon lycée il y a pas mal d'années. Je l'ai relu avec beaucoup de plaisir et suis d'autant plus impatient de voir le film!

La voie du cygne - Laurent Kloetzer

Pour Jeophras Denio, rien n'est impossible ! Tout le monde sait qu'il est le meilleur inventeur de la ville. Si seulement son engin volant arrivait à fonctionner...
 Mais quelle machine, quelle équation pourrait l'aider à conjurer le malheur de sa fille Carline ? Elle a été jetée en prison à la suite d'une réception au palais. Pour elle, c'est la potence, s'il ne parvient pas à l'innocenter du meurtre de Nerio de Lethys.
Endosser le rôle d'un détective n'est pas une mince affaire, même avec l'aide d'un garçon débrouillard comme Alexis. Mais Jeophras ne pensait pas se faire piéger dans un tel engrenage... Dvern est une cité d'intrigues où les puissants jouent à des jeux dangereux. Lequel d'entre eux convoite le pouvoir ? Qui, à la cour, fomente ce complot ? Une séduisante comtesse, un maître d'armes, le prince en personne ?
 Jeophras ferait bien de se méfier, s'il ne veut pas tomber au fond du labyrinthe. Derrière cette affaire se cache un mystérieux secret, vieux de dix-huit ans... Mais pour le découvrir il vous faudra pratiquer le jeu de l'oie. Suivez donc Jeophras sur la Voie du Cygne...

 Laurent Kloetzer, né en 1975, est aussi l'auteur de Mémoire vagabonde (Prix Julia Verlanger 1998). Située dans une Renaissance imaginaire, cette énigme haletante d'une efficacité redoutable flirte avec les romans d'Umberto Eco et d'Arturo Perez Reverte.

Pinocchio - Carlo Collodi

« Il était une fois... — Un Roi! s'écrieront aussitôt mes petits lecteurs. Non, les enfants, vous vous trompez. Il était une fois un morceau de bois »
... ainsi commence l'histoire.
Geppetto, un pauvre menuisier italien, fabrique dans un morceau de bois à brûler un pantin qui pleure, rit et parle comme un enfant, une marionnette qu’il nomme Pinocchio. Celui-ci lui fait tout de suite des tours et il lui arrive de nombreuses aventures : il rencontre Mangefeu, le montreur de marionnettes, le Chat et le Renard qui l’attaquent et le pendent. C’est la Fée bleue qui le sauve. Son nez s’allonge à chaque mensonge… Il part ensuite avec son ami Lumignon pour le Pays des jouets, et ils sont transformés tous les deux en baudets. Il est ensuite jeté à la mer et avalé par une énorme baleine dans le ventre de laquelle il retrouve Geppetto. Finalement il se met à travailler et à étudier et il se réveille un beau jour transformé en véritable petit garçon en chair et en os.
De ce conte sont nés des lieux communs universels qui sont passés dans le langage courant et que l’on dit aux enfants comme par exemple : « ton nez va s’allonger si tu mens » ou « tes oreilles vont pousser comme des oreilles d’âne si tu travailles mal à l’école ».

Ceux qui rêvent - Pierre Bordage

La coalition des monarchies européennes, dans les années 1920, a vaincu les Etats-Unis et les a dépecés pour créer de nouveaux royaumes. A la Nouvelle-Orléans, capitale du royaume de Nouvelle-France, un grand propriétaire souhaite s'allier avec une famille noble du vieux royaume européen. Clara, bien que rebelle à sa classe supérieure, est enlevée en plein Paris par des malfrats aux ordres de sa famille : elle va être envoyée en Amérique pour être mariée de force au très riche Maxandeau ! Jean, issu de la classe des prolétaires, est celui qu'elle aime bien qu'il ne soit qu'un "cou-noir". Par amour pour elle, il va entreprendre l'impossible traversée de l'Océan Atlantique afin de la sauver des griffes du mari qu'elle n'a pas choisi. Mais arrivé à New York, grande ville du royaume de Nouvelle-Angleterre, accueilli par la Statue de la Liberté renommée "Mère des Rois", Jean prend la mesure de toute son audace et de son impréparation. Comment va-t-il pouvoir rejoindre la Nouvelle-Orléans alors qu'il ignore tout des dangers qui le séparent de Clara ?

Ceux qui sauront - Pierre Bordage

En 1882, le parti de l'Ordre a renversé la Troisième République lorsqu'elle a voulu ouvrir l'accès à l'instruction pour l'ensemble des classes populaires. Jules Ferry a été fusillé. Philippe d'Orléans est devenu roi et Versailles est devenue la capitale du pays. En 2008, la France vit toujours sous une monarchie oppressive qui réprime l'instruction publique. La classe possédante, nobles et bourgeois anoblis, vit dans la peur du jour où les travailleurs, ceux que l'on appelle les "cous noirs", ouvriers et paysans, se révolteront : les émeutes de 1982, quand la troupe a tiré sur la foule, sont dans toutes les mémoires. Jean est un jeune "cou noir" : âgé de quatorze ans, une institutrice clandestine lui apprend à lire avec la bénédiction de sa mère, malgré les risques qui pèsent sur eux. Clara, elle, est une fille de la bourgeoisie anoblie que sa famille veut marier avec un fils de la noblesse, alliance matrimoniale fort avantageuse. Tout les éloigne, et pourtant, leurs destins vont se croiser une fois, puis deux : même les mécaniques oppressives les plus huilées ne peuvent interdire la circulation du savoir illégal, surtout lorsque la haute technologie s'en même, et encore moins l'expression des sentiments humains...