mercredi 11 janvier 2012
Darwinia - Robert Charles Wilson
Mars 1912, l'Europe et une partie de l'Angleterre disparaissent subitement, remplacées par un continent à la faune et à la flore non terrestres que l'on ne tarde pas à nommer la Darwinie. Pour le jeune Guilford Law, cette tragédie n'a rien d'un miracle ou d'une punition divine ; plutôt une énigme que la science pourra un jour résoudre. Fort de cette certitude, il va tout sacrifier pour faire partie de la première grande expédition d'exploration destinée à s'enfoncer au cœur du continent inconnu ; une expédition qui, de mort violente en mort violente, le mènera plus loin qu'il ne pouvait l'imaginer...
Darwinia part d'une très bonne idée. Une nuit de 1912, toute l'Europe est remplacée par un continent vierge et sauvage. La géographie est globalement la même mais la faune et la flore sont totalement différentes. Alors qu'en ce début de 20eme siècle, la religion est en perte de vitesse à cause, entre autre, de l'accroissement des connaissances scientifiques, bon nombre de personnes expliquent cette transformation par une intervention divine comparable au déluge. Ils parlent même de Miracle.
Au début des années 20, une expédition est organisée pour explorer ce continent en remontant le Rhin en bateau. Leur but est de percer le mystère des origines de la Darwinie, nom donnée à cette nouvelle Europe. Mais l'expédition tourne mal. Des membres d'équipage meurent et Guilford Law, un des derniers rescapés va découvrir l'incroyable vérité...
L'idée était franchement alléchante et pouvait donner lieu à un grand roman d'aventure à la Jules Verne, un hommage à 20 000 lieux sous les mers ou voyage au centre de la Terre avec en toile de fond une confrontation entre la science et la religion. Malheureusement, il n'en est rien et l'auteur part sur une toute autre direction. L'exploration de la Darwinie est en fait assez rapidement expédiée et ne sert que d'introduction à la véritable histoire de ce livre qui est une sorte de lutte entre le bien et mal noyée dans une intrigue inutilement compliquée et poussive.
Pendant les 3/4 du roman, Robert Charles Wilson nous raconte en fait trois histoires. Celle de Guilford Law donc, celle de sa femme et sa fille à Londres et celle d'un médium aux Etats Unis. Les trois histoires sont censées se rejoindre à un moment donné pour former un tout cohérent. Hors il n'en est rien. L'histoire de la femme et celle du médium n'ont finalement que très peu d'intérêt et viennent hacher le récit principal qui du coup ne trouve jamais son rythme et n'emporte jamais le lecteur dans ce monde étrange qu'est la Darwinie. De plus, le roman est régulièrement interrompu par des interludes qui dans un langage exagérément compliqué que je déteste tentent de donner à tout cela une cohérence. C'est verbeux et Robert Charles Wilson embrouille le lecteur avec des termes obscurs alors qu'en fait l'explication qu'il nous livre est somme toute très simple voire banale.
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