samedi 3 décembre 2011

Leçons du monde fluctuant - Jérôme Noirez


Parce qu'il nourrit une passion esthétique - mais néanmoins coupable aux yeux de ses contemporains - pour les toutes jeunes filles, Charles Lutwidge Dodgson est exilé dans les contrées lointaines de Novascholastica. Dans cette colonie britannique perdue au milieu de l'océan Indien, où les frontières du réel, du rêve et de la mort se confondent et se chevauchent, il ne prendra jamais le pseudonyme de Lewis Carroll, rencontrera des personnages étranges et, toujours, poursuivra le fantôme de son Alice...
Conteur et musicien, Jérôme Noirez est l'auteur d'une dizaine de romans pour les adultes (Féérie pour les ténèbres, Le diapason des mots et des misères) et pour les adolescents (Fleurs de dragon, L'empire invisible), au fil desquels s'est affirmé un imaginaire à nul autre comparable. Entre uchronie et rêve éveillé, Leçons du monde fluctuant revisite de manière très personnelle le mythe d'Alice au pays des merveilles.

Le résumé me plaisait bien mais j'avoue ne pas avoir tout compris à l'histoire. En cela, Noirez est conforme à l'esprit de Carroll puisque je n'ai pas tout compris non plus à son oeuvre...
Néanmoins, cela reste un très bel hommage, on arrive à distinguer le mélange du réel et du rêve auxquel on rajoute la dimension de la mort pour embrouiller encore plus le tout.
On reconnaît dans certains personnages, les figures récurrentes de l'univers Carrollien, vous apercevrez peut-être le Lapin Blanc ou le Lièvre de Mars, Tweedledee ou Tweedledum, le Chapelier fou qui a troqué ses tasses de thé contre des choppes de bière... Et sûrement d'autres dont les subtilités m'ont échappées.
Tout cela enveloppé dans la rigidité de la société victorienne, une mythologie africaine et un colonialisme tout ce qu'il y a de plus absurde!
C'est une uchronie que l'auteur est allé chercher très loin, si loin à mon avis, qu'il ne devait pas être sevré quand ça lui est venu à l'esprit. On se demande bien souvent où il compte nous mener...
En gros, il faut s'accrocher mais je ne regrette absolument pas les quelques heures passées en sa compagnie rien que pour l'originalité de l'histoire.

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