vendredi 4 mai 2012

Jean-Pierre Andrevon - La fée et le géomètre

Dans le Pays Vert, ondines, lutins, gnomes, elfes et fées vivent en paix. La nature, en échange du aspect qu'ils lui vouent, fournit à chacun ce dont il a besoin. Ainsi va la vie, au Pays Vert, depuis la nuit des temps. Un jour, pourtant, deux humains égarés échouent dans le Mage des gnomes. Bientôt, ils sont de plus en plus nombreux à venir découvrir le pays. Certains d'entre eux sont animés de bonnes intentions ; d'autres, au contraire, ne sont motivés que par le goût du profit... Les habitants du Pays Vert sauront-ils leur résister, et préserver l'équilibre de leur monde parfait ? Quel ravissement que cet univers féerique si gracieusement décrit. Le vocabulaire riche et poétique nous plonge dans l'enchantement. Mais l'action ne commence que page 82! Et lorsque les humains entrent en jeu, le ton change et s'apparente peu ou prou au réglement de comptes. Chacun en prend pour son grade: les Pères missionnaires sont coléreux et pudibonds; les militaires sont laids, alcooliques et violeurs; les industriels, les financiers et les politiques sont tous laids et vilains. Seuls le géomètre amoureux et l'écologiste sincère survivent au carnage! La fin est terriblement décevante. Ce qui semble être un roman enchanteur n'est qu'une harangue d'écologistes militants et manichéens. Aucune vraie réflexion sur ce thème n'est proposée mais un appel direct à s'engager est lancé aux jeunes lecteurs. Les adolescents attendent des pistes de réflexion et non des idées toutes faites. Quant aux plus jeunes, ils ont du mal à venir à bout de ce pavé polémique, sensé être une fable écologique... "Manière d'humains!" dirait le fée Borancinthe.

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