Comme je paressais, par un morne après-midi , mon imagination,, manifestement froissée d’être aussi peu sollicitée, me faussa soudain compagnie. Je venais de perdre ce que le poète Wordsworth appelait son « œil intérieur ».
Mais avais-je réellement perdu l’imagination, ou l’avais-je simplement égarée en la laissant vaguer à sa guise dans le monde ordinaire, le monde normal ?
Qu’allais-je devenir, moi qui était un artiste ?
Comment pourrais-je continuer à travailler, à peindre, à vivre ?
J’essayai bien de me raccrocher à quelques bribes de souvenirs, mais elles étaient loin de me suffire.
S’il est vrai que les souvenirs sont de vieilles dentelles, eh bien, mon ami, l’imagination est une paire de chaussures neuves. Et, quand on a perdu ses chaussures neuves, il ne reste plus qu’à se lancer à leur recherche.
Le héros de l'histoire est puni de sa paresse le jour où son imagination lui fausse compagnie. Quel malheur pour un artiste ! Il décide de partir à l'aventure avec sa vieille voiture, qui prend la direction des opérations et l'emmène vers une étrange auberge, au bout d'une route désolée. Là, notre héros va rencontrer des personnages étranges, qui lui rappellent quelque chose...
C'est une drôle d'histoire, dans laquelle flotte une bonne dose d'absurde. Elle n'est pas très facile à suivre et à comprendre, et il faut une solide connaissance de la littérature internationale pour s'y retrouver. Heureusement, les commentaires de la fin du livre permettent de recoller les morceaux, de constater que nos souvenirs littéraires sont épars, et de recommencer le livre avec cette fois davantage de plaisir... Les illustrations sont très soignées et de grande qualité.
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