samedi 3 décembre 2011

Carmilla - Joseph Sheridan Le Fanu


Dans un château de la lointaine Styrie, au début du XIXe siècle, vit une jeune fille solitaire et maladive.
Lorsque surgit d'un attelage accidenté près du vieux pont gothique la silhouette ravissante de Carmilla, une vie nouvelle commence pour l'héroïne. Une étrange maladie se répand dans la région, tandis qu'une inquiétante torpeur s'empare de celle qui bientôt ne peut plus résister à la séduction de Carmilla... Un amour ineffable grandit entre les deux créatures, la prédatrice et sa proie, associées à tout jamais " par la plus bizarre maladie qui eût affligé un être humain ". Métaphore implacable de l'amour interdit, Carmilla envoûte jusqu'à la dernière ligne... jusqu'à la dernière goutte de sang !

C'est un classique qu'il faut lire, antérieur à Dracula, alors je l'ai lu. Et je suis déçu.A peu près la même impression que pour le Vampire de Polidori. Ce doit être la façon d'écrire de l'époque victorienne qui m'insupporte. Cette façon de tourner autour du pot... comme si on ne voulait absolument pas dévoiler les choses. Maintenant, on n'a plus l'habitude d'un tel suspense, quoique les preuves sont si évidentes que le suspense est absent.
Attention spoiler! La comtesse morte suspectée de vampirisme, la jeune fille accusée de la mort de la nièce du général et la jeune fille recueillie par l'héroïne. Tenez-vous bien, leurs noms sont des anagrammes! Quelle subtilité!
Le père se doute de quelque chose, des jeunes filles meurent dans le coin, sa propre fille est également malade, l'invitée fait soi-disant du somnambulisme, a une maladie de "langueur", très pâle et on a vu une apparition de jeune fille dans l'allée du jardin à la nuit tombée... Mais quand le général parle de vampire, on pense qu'il est fou. J'ai eu envie de crier "Mais ouvre les yeux, gros con! C'est la solution la plus logique! Depuis le début, ça saute aux yeux!".
Je me dis qu'à notre époque, un éditeur aurait ri au nez de le Fanu devant son intrigue aussi vide et cousue de fils blancs...
C'est peut-être pour ça que je n'ose pas me lancer dans le Dracula de Bram Stoker. Parce que j'ai peur de perdre mon temps, c'est un pavé, je connais l'histoire pour avoir lu plusieurs résumés assez complets et vu plusieurs adaptations cinématographiques. Mais j'ai peur que l'intrigue soit noyée sous un tas de parlottes, de détours, d'évidences niées... Pourtant, il faudra bien que je le lise un jour.

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