vendredi 8 juillet 2011

Qu'est-ce que le Steampunk?

Cela fait un moment que je vous rebats les oreilles avec ce terme étrange, mais qu'est-ce que c'est?

Le steampunk est au départ un genre littéraire. C'est à l'origine un sous-genre de la science-fiction uchronique, dont l'intitulé a été forgé par allusion au cyberpunk par l'auteur K. W. Jeter à titre de boutade[1]. Pour cette raison, il est parfois plus approprié de parler de "rétrofuturisme" pour désigner le mouvement. L'expression steampunk, qui signifie littéralement punk à vapeur, souvent traduite par futur à vapeur, est un terme inventé pour qualifier un genre de la littérature de science-fiction né à la fin du XXe siècle, dont l'action se déroule dans l'atmosphère de la société industrielle du XIXe siècle. Le terme fait référence à l'utilisation massive des machines à vapeur au début de la révolution industrielle puis à l'époque victorienne. Mais le style steampunk quitta rapidement la seule sphère de la littérature pour s'étendre à d'autres domaines de création et d'expression et devenir un fandom autonome

Le genre se raccroche à une longue tradition littéraire qui joue sur les rapports de la fiction et de la machine. Jules Verne, H. G. Wells, Mark Twain et Mary Shelley développaient déjà les thèmes de l'artifice ou de l'automate.

Le courant steampunk a donné naissance à deux catégories d’œuvres : celles qui créent leur propre univers en obéissant aux contraintes fixées par les pionniers du genre, Powers, Blaylock, Gibson & Sterling et Stableford, et celles qui se veulent systématiquement référentielles.

Ces dernières exploitent l'environnement littéraire et culturel de l'époque victorienne pour mettre en scène des personnalités réelles ou imaginaires (Sherlock Holmes, Frankenstein, Dracula et le Dr Jekyll, mais aussi Jack l'éventreur, Charles Babbage ou Ada Lovelace), ou bien s'inspirent de romans de l'époque de Wells, Verne ou Doyle.


Par extension sont assimilés au genre du steampunk les récits qui se déroulent soit dans le futur, soit dans un présent uchronique alternatif — où apparaissent des personnages historiques ayant réellement existé —, quand leur décor rappelle le design de l'environnement industriel du XIXe siècle ou que la société qu'ils décrivent ressemble à celle de l'époque édouardienne, socialement très rigide et cloisonnée, comme dans Les Chemins de l'espace de Colin Greenland (1993).

Sous-genre de la SF, les œuvres steampunks relèvent aussi de l'aventure et du roman policier - voire du western comme Wild, Wild West. Pour les distinguer du récit où interviennent des éléments relevant du Fantastique, les critiques utilisent le terme de Gaslight Fantasy[5], genre dans lequel s'illustrent notamment Anne Rice et le Français Fabrice Bourland[6]. Le steampunk recoupe fréquemment d'autres genres référentiels de la SF comme le voyage temporel, l'uchronie (décalage temporel et histoire alternative) et les univers parallèles. Cet aspect uchronique canonique a valu aux œuvres de SF steampunks les labels de « chroniques du futur antérieur » ou de « rétrofutur » chez les fans du genre.

Une des principales différences entre le steampunk et la science-fiction des auteurs d'anticipation du XIXe siècle comme Albert Robida — qualifiée de proto-steampunk par les puristes — réside dans la présence d'éléments anachroniques plus tardifs comme les ordinateurs ou les manipulations génétiques qui n'existaient évidemment pas à l'époque[7]. Le steampunk se distingue aussi par son humour, bien des auteurs — K. W. Jeter, qui porta le genre sur ses fonds baptismaux, en tête — considérant le genre comme un jeu littéraire font tout en clins d'œil aux pères de la science-fiction, du roman fantastique et du roman d'aventures extraordinaires — pour reprendre le titre de la fabuleuse collection des œuvres de Jules Verne —.


séries télés
Sherlock Holmes (anime) de Hayao Miyazaki (1984-1985) ;
Nadia, le secret de l'eau bleue (anime) (1990-1991) ;
Last Exile (2002) ;
Fullmetal Alchemist (anime) (2004) ;
Doctor Who ;
Warehouse 13 : série contemporaine dans laquelle apparaissent de nombreux objets et artéfacts d'inspiration steampunk ;
Sanctuary;
Riese;

Films

L'Invention diabolique (1958) de Karel Zeman ;
Chitty Chitty Bang Bang (1965) de Ian Fleming & Ken Hughes ;
Dune (1984) de David Lynch ;
Brazil (1985) de Terry Gilliam ;
Le Château dans le ciel (1986) de Hayao Miyazaki ;
Retour vers le futur 3 (Back to the Future Part III) (1990) de Robert Zemeckis ;
Delicatessen (1991) de Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet ;
The Rocketeer (1991) de Joe Johnston ;
La Cité des enfants perdus (1995) de Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet ;
Richard III (1995) de Richard Loncraine ;
Wild Wild West (1998) de Barry Sonnenfeld ;
La Planète au trésor, un nouvel univers (Treasure Planet) (2002), version sci-fi steampunk en dessin animé de L'Île au Trésor par les studios Walt Disney Pictures ;
Metropolis (2001) de Rintarō ;
La Ligue des gentlemen extraordinaires (2003) de Stephen Norrington ;
Arsène Lupin (2004) de Jean-Paul Salomé ;
Capitaine Sky et le monde de demain (Sky Captain and the World of Tomorrow) (2004) de Kerry Conran ;
Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire (2004) de Brad Silberling ;
Steamboy (2004) de Katsuhiro Ōtomo ;
Casshern (2004) de Kazuaki Kiriya ;
Le Château ambulant (2005) de Hayao Miyazaki ;
Robots (2005) film d'animation 3D de Chris Wedge ;
Le Prestige (2006) de Christopher Nolan ;
La Fraternité (Perfect Creature) (2006) de Glenn Standring ;
À la croisée des mondes : La Boussole d'or (The Golden Compass) (2007) de Chris Weitz ;
La Cité de l'ombre (2007), de Gil Kenan ;
Hellboy 2 (2008) de Guillermo del Toro ;
The Sky Crawlers (2008), film d'animation 3D de Mamoru Oshii ;
The Mutant Chronicles (2008), de Simon Hunter ;
Sucker Punch (2011), de Zack Snyder.
Sherlock Holmes de Guy Ritchie

Quelques pistes de lectures :
- A la croisée des mondes de Philip Pullman
- Rue farfadet de Raphaël Albert
- Les vaisseaux du temps de Stephane Baxter
- Délius, une chanson d’été de David Calvo
- A vos souhaits de Fabrice Colin
- Les mangeurs de rêves de Gordon Dahlquist
- Bohème de Mathieur Gaborit
- Le sang d’immortalité de Barbara Hambly
- La lune seule le sait de Johan Heliot
- La trilogie Morgenstern de Hervé Jubert
- Le palais des mirages de Hervé Jubert
- La mécanique du cœur de Mathias Malzieu
- Riverdream de Georges R.R. Martin
- Perdido Street Station de China Miéville
- Victoria, reine et tueuse de démons de A.E. Moorat
- Les enchantements d’Ambremer de Pierre Pevel
- Les voies d’Anubis de Tim Powers
- La machine à explorer l’espace de Christopher Priest
- Les agents de M. Socrate d’Arthur Slade
- La cité entre les mondes de Francis Valéry
- Les gentlemen de l’étrange d’Estelle Valls de Gomis
- 20 000 lieues sous les mers de Jules Verne
- Sans parler du chien de Connie Willis
-la trilogie d’Oswald Bastaple (1971-81) de Michael Moorcock
- Confessions d'un automate mangeur d'opium (1999) de Fabrice Colin et Mathieu Gaborit
-L'Instinct de l'équarisseur (2002) de Thomas Day
-La Ligue des héros (2002) de Xavier Mauméjean


Et pour finir quelques liens
Brassgoggles, LE forum anglais
Steampunk.fr, le forum français
Futuravapeur, un bricoleur de génie qui vient de Caen
AnXiogène, une autre artiste plasticienne et photographe caennaise
Créavapeur, un autre bricoleur qui fait partager sa passion
le défi steampunk, pour des chroniques sur des oeuvres steampunks
smog 1888 un jeu de figurine absolument superbe
La Faunesse Mécanique, un groupe très sympa

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